vendredi 21 novembre 2014

Chronique : ANTIGONE (version de Jean Anouilh).

Chronique : "Antigone"
De Jean Anouilh.


  • Auteur : Jean Anouilh (version originale de Sophocle).
  • Nombre de pages : 123 (éditions La Table Ronde).
  • Maison d'édition : La Table Ronde.
  • Date de parution : 1944.
  • Genre : Réaliste, dramatique.
  • Prix : 5,9€ (La Fnac).
Résumé :

"L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."

Mon avis :

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu du théâtre... La dernière pièce que j'avais lu devait être "On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset, en février, cela m'a fait beaucoup de bien de revoir mes tendres didascalies haha ! C'est très facile et rapide à lire, c'est court, agréable, juste assez complexe, c'est vraiment très bien dosé à ce niveau-là je dois dire. Personnellement, j'aime lire les pièces de théâtre avec les voix des personnages dans la tête, et à partir de là, je suis complètement emportée dans ma lecture, comme si la pièce de théâtre était jouée sur une scène sous mes yeux, ça m'entraîne vraiment.

Dans cette œuvre, nous découvrons le royaume de Thèbes. La mort de l'ancien roi entraîne un combat mortel entre ses fils, Étéocle et Polynice, pour le trône. C'est donc Créon, le frère du monarque décédé, qui prend la couronne. Ce dernier ne fait construire de sépulture que pour Étéocle, Polynice ayant eu au cours de sa vie une réputation de voyou et d'agitateur. Il fiance leur jeune sœur, Antigone, à Hémon, son fils, qui l'aime sincèrement. Mais la jouvencelle ne supporte pas de savoir que son frère Polynice n'a pas de réelle tombe...

Le personnage d'Antigone est merveilleux. Elle a des paroles toujours enveloppées de douceur, même lorsqu'elle veut signifier quelque chose de dur. Cela peut la faire paraître naïve, mais elle est loin de l'être ! Elle est terriblement attachante, déterminée, têtue et profonde. Les autres personnages, quant à eux, ont tous une personnalité bien définie, comme c'est le cas souvent. Ismène la grande sœur aimante et raisonnable, Hémon l'amoureux transi, Créon le roi dur mais intelligent...

La fin est prévisible dans l'ensemble ; il y a certaines choses auxquelles on ne s'attend pas tout de même. Les paroles entre Antigone et Créon sont très puissantes, il s'en émane une véritable force qui peut réellement émouvoir ! Le langage utilisé tout au long de cette pièce est très simple à comprendre, d'un registre courant, c'est ce qui fait son charme, je trouve. Je le conseille à n'importe quel âge car il est très facile à lire et on peut toujours prendre plaisir à le lire, même si on n'analysera pas forcément les choses de la même manière.
Je n'ai aucun réel défaut à faire partager... Cette lecture m'a emballée mais n'a pas su être un coup de cœur, et j'ai très envie de lire la pièce originale de Sophocle afin de pouvoir comparer les deux versions !

Une lecture très agréable qui m'a fait beaucoup de bien.

"Si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, [...] alors je n'aime plus Hémon !"
"- C'est une enfant, Créon.
- Que voudrais-tu que je fasse pour elle ? La condamner à vivre ?"


vendredi 14 novembre 2014

Chronique : DES SOURIS ET DES HOMMES.

Chronique : "Des souris et des hommes"
De John Steinbeck.


  • Auteur : John Steinbeck.
  • Traducteur (de l'anglais) : Maurice-Edgar Coindreau.
  • Nombre de pages : 175 (éditions Folio).
  • Maison d'édition : Folio.
  • Date de parution : 1937 en VO, 1939 en VF.
  • Genre : Réaliste.
  • Prix : Environ 6€.
Résumé et extrait :
"Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux.
- Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc.
Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez.
- Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh, j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait.
Elle se débattait vigoureusement sous ses mains...
- Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins."
(le résumé varie selon les éditions il me semble, j'ai donc décidé de simplement vous montrer l'extrait au dos de mon exemplaire)

Mon avis :

J'ai lu ce roman pour les cours, c'était mon premier John Steinbeck ! A l'heure où j'écris cette chronique, l'analyse que nous faisons en cours de cette œuvre vient juste d'être commencée (la séquence que nous faisons est entièrement centrée dessus, il faudrait attendre le mois de décembre si je décidais d'attendre d'avoir étudié l'œuvre intégralement...) 
On rencontre ici George et Lennie, deux compagnons vagabondant de ranch en ranch dans la vallée de Salinas, sur la côte Ouest des États-Unis, en Californie, dans les années 30, peu après le krach boursier du jeudi noir de 1929. Étant donné que je suis rarement motivée pour lire les romans imposés en cours, j'ai lu les 75 dernières pages d'une traite, la veille de l'interro, haha...

Au tout début du roman, on découvre les deux personnages principaux : George et Lennie, donc. Ma prof de français les compare à Astérix et Obélix : Gorge est un petit homme vif, autoritaire, fluet, intelligent, Lennie est grand, gras, influençable, naïf, maladroit et idiot. Celui-ci a une personnalité encore enfantine, notamment par le fait qu'il aime caresser les choses douces. En voulant palper en toute innocence la robe d'une femme dans l'ancien ranch où ils travaillent à Weed, il a fait crié celle-ci au viol, George et Lennie ont donc dû s'en aller. Tous deux rêvent d'amasser un petit pécule afin d'acheter une ferme à eux deux et d'y élever quelques animaux, les lapins dont Lennie rêve ; un petit havre de paix juste pour eux deux.

Comme j'ai eu l'occasion de le voir en cours de français, beaucoup de personnages présents dans ce récit éprouvent de la solitude. George et Lennie sont les seuls à pouvoir compter réellement l'un sur l'autre. Ce dernier est d'ailleurs attachant malgré sa bêtise ; son caractère d'enfant y joue sans doute beaucoup. Les personnages sont simples à cerner dans l'ensemble, à part peut-être la femme de Curley, qui n'est finalement pas celle que l'on croit et dont la situation m'a attendrie.
La fin est pour le moins imprévisible, et elle est magnifique, surprenante, touchante, belle et horrible, j'étais suspendue aux lignes à ce moment. Je pense que l'auteur aurait difficilement pu mieux la tourner, elle est superbe et fait partie des plus belles fins de romans qu'il m'ait été donné de lire !
Le registre de langue utilisé est familier lors des dialogues, et courant voire soutenu dans les descriptions ; il ne faut pas oublier que les personnages sont en grande majorité des ouvriers pauvres et sans manières, qui ne connaissent pas le luxe et les mondanités.

Ce qui m'a gêné dans ce roman, c'est qu'en 175 pages, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, à vrai dire. C'est très répétitif ; apparemment c'est un choix de l'auteur mais je n'ai pas apprécié cet aspect de la lecture. On reste un peu trop centré sur les deux personnages principaux à mon goût, également !

Une bonne lecture dans l'ensemble.

"- J'aurais pu faire du cinéma, et avoir de belles toilettes... toutes ces jolies toilettes qu'elles portent. Et j'aurais pu m'asseoir dans ces grands hôtels, et on aurait tiré mon portrait. Le premier soir qu'on aurait passé les films, j'aurais pu y aller, et j'aurais parlé à la sans-fil et ça n'm'aurait pas coûté un sou, parce que j'aurais joué dans le film. Et toutes ces belles toilettes qu'elles portent. Parce que le type m'a dit que j'étais née actrice. Si je l'avais fait, tu parles que j'mènerais un autre genre de vie."


dimanche 9 novembre 2014

Chronique : LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY.

Chronique : "Le portrait de Dorian Gray"

D'Oscar Wilde.


  • Auteur : Oscar Wilde.
  • Traducteurs (de l'anglais) : Edmond Jaloux et Félix Frapereau.
  • Nombre de pages : 285 (éditions Le Livre de Poche).
  • Maison d'édition : Le Livre de Poche.
  • Date de parution : 1890 (révisé en 1891).
  • Genre : Fantastique (en réalité un seul élément est fantastique dans ce livre et je le vois plutôt comme un roman réaliste, mais je suis obligée de le classer fantastique).
  • Prix : 6 euros maximum en format poche.
Résumé :
"Par la magie d'un vœu, Dorian Gray conserve la grâce et la beauté de la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s'adonne alors à toutes les expériences, s'enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés. "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais", "il faut guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme"."

Mon avis :

Mon premier Oscar Wilde, et probablement pas le dernier ! Cet auteur, que je n'avais jamais lu auparavant, m'avait toujours paru fascinant, et il l'est, il l'est réellement. Je me souviens très bien d'un chapitre entier qui relate les "lubies" de Dorian, et duquel se dégage un savoir incroyable, j'ignorais les trois quarts des choses relatées dans ces pages. La grande culture d'un être humain est toujours quelque chose qui m'impressionne. Effectivement, j'ai été longue à le lire, pratiquement un mois, mais comme je vous l'ai déjà expliqué, je manque de temps pour lire et, même si en soi je lis vite les mots, je prends du temps à lire un livre, celui-ci n'a pas été une exception.

On découvre une Londres mondaine et agitée en fin de XIXe siècle. C'est une ville vivante, les personnages que l'on rencontre sont le plus souvent issus d'une classe sociale élevée voire très élevée (exception faite pour la famille Vane). C'est un milieu absolument misogyne, le personnage principal et surtout son ami le sont beaucoup, mais cela n'a pas gâché ma lecture : je ne pouvais espérer un roman qui se passe à Londres en fin de XIXe siècle sans misogynie, cela n'aurait pas été réaliste.

Beaucoup de personnages sont franchement détestables dans ce roman, y compris le personnage principal, c'est une particularité qui ne peut pas plaire à tout le monde. Personnellement, cela ne m'a pas tellement rebutée car j'aime les double-personnalités, les manipulateurs, les personnalités intelligentes et cruelles, mais il est vrai que j'apprécie de me lier avec un personnage en particulier. Seul le personnage de Dorian Gray est réellement complexe ; mais je suppose que c'est un choix de l'auteur. Tous les autres, y compris Lord Henry, ont à mes yeux une personnalité bien définie et ne montrent pas vraiment de double-facette.

La fin est fabuleuse, dramatique, grandiose. Elle peut paraître prévisible cependant, mais n'en est pas moins belle ! Tout au long du roman, il est franchement intéressant de voir la mentalité monstrueuse de Dorian, c'est un récit assez complexe, il y a des scènes où il faut savoir se concentrer pour comprendre pourquoi Gray fait telle ou telle chose. Le langage est parfois courant, mais le plus souvent soutenu. J'aurais beaucoup de mal à conseiller un âge pour lire ce roman... Si vous vous sentez prêts à rencontrer une personnalité très complexe, à lire un langage soutenu, à changer radicalement d'époque et à supporter des faits dérangeants en cette fin de XIXe siècle, vous le lirez et le comprendrez sans doute très bien !
Au niveau des défauts, je trouve dommage que Dorian Gray soit le seul personnage réellement complexe de cette histoire, et l'histoire avec la famille Vane aurait mérité d'être bien plus approfondie à mon goût ! Cela reste cependant une très bonne lecture que je ne regrette absolument pas.

Une excellente lecture, avec ses quelques défauts.

"Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."


dimanche 12 octobre 2014

Les livres que je veux ou dois lire

Pile à lire d'automne ! (2)

Bonjouuur !
Je vous retrouve aujourd'hui pour la seconde partie de ma pile à lire d'automne, les cinq autres livres que j'espère pouvoir lire dans les prochains mois. Je vous invite à aller voir la première partie que j'ai postée dimanche dernier, si vous ne l'avez pas déjà vue !

6. "Dracula", de Bram Stoker.
"En arrivant dans les Carpates, le clerc de notaire londonien Jonathan Harker est épuisé par son périple. Mais son client et hôte, le compte Dracula, a tout prévu : une chambre lui a été retenue à l'auberge pour la nuit, en attendant de rejoindre le château en calèche. Mais pourquoi les habitants du village se signent-ils avec des mines épouvantées quand Jonathan leur dit où il compte se rendre ? Pourquoi lui fait-on cadeau d'un crucifix et d'une guirlande d'ail ? Malgré ces mises en garde, Harker poursuit sa route. Certes, ces montagnes escarpées, ces loups qui hurlent dans le lointain ont de quoi faire frissonner. Mais enfin, tant de superstition au cœur du XIXe siècle ! Jonathan est un homme raisonnable..."
Cela fait tellement longtemps que je souhaite lire ce livre... Je trouve le résumé vraiment attirant, le mystère s'en dégage beaucoup et, finalement, je n'ai jamais entendu d'avis négatifs au sujet de cette œuvre, bien que, hélas, elle a créé une sorte d'idée reçue comme quoi le "vrai Dracula", celui qui a réellement existé, convenait à la description faite dans ce livre. Ce n'est pas du tout le cas ! Je m'attends ici à une lecture mystérieuse, envoûtante, voire dérangeante. Je vous dirais si elle a été à la hauteur des mes espérances !

7. "20 000 lieues sous les mers", de Jules Verne.
 "Panique en mer ! Des navires font naufrage sous les assauts d'une créature mystérieuse. Baleine ? Pieuvre ? La marine américaine expédie une frégate, avec à son bord, le célèbre professeur Aronnax. Mission : identifier le monstre et en débarrasser les océans. La rencontre a bien lieu, mais l'aventure ne fait que commencer."
Mon premier Jules Verne, oui, décidément, j'aurais lu beaucoup de nouveaux auteurs cet automne... Ma sœur possédait auparavant un exemplaire magnifique de ce roman : une couverture colorée, compliquée, savamment réalisée, des pages dorées, des illustrations très élaborées... Malheureusement, elle s'en est débarrassée.
J'aime la mer, bien que je ne la voie que rarement, j'espère donc que ce roman saura me satisfaire. Le titre est, je trouve, assez poétique, la couverture des éditions Folio est plutôt bien réalisée et appliquée. J'attends un livre relatant des aventures, des explorations à la recherche de cette créature mystérieuse évoquée dans le résumé ; quelque chose d'avant tout distrayant et agréable, et si c'est bien écrit, ça n'en sera que mieux, naturellement ! D'apparence, ce roman a absolument tout pour me plaire, j'espère donc que tel sera le cas, haha. Je vous en donnerai des nouvelles ; est-ce que certains d'entre vous l'ont lu ?

8. "Métamorphose en bord de ciel", de Mathias Malzieu.
"Tom Cloudman est un cascadeur qui rend ses acrobaties involontairement comiques par sa maladresse. Ses performances clownesques le propulsent au sommet de la gloire, jusqu'à ce que, soigné pour une de ses innombrables fractures, on ne lui découvre une maladie incurable. Lors d'un long séjour hospitalier, il croise un créature mi-femme, mi-oiseau, qui lui propose un pacte insolite."
J'ai déjà lu "La mécanique du cœur" de cet auteur, et j'adore son style toujours très doux et poétique, ses incroyables métaphores, ses personnages terriblement attachants... Le groupe de l'auteur, Dionysos, est également très bon et j'avais trouvé l'adaptation en film de "La mécanique du cœur" largement à la hauteur du livre, quoique adapté pour les jeunes enfants (j'étais la seule personne de plus de dix ans dans la salle, si on exclut les parents, quand j'avais été le voir...).
Enfin bref, le résumé de "Métamorphose en bord de ciel" laisse croire à une histoire typique de Mathias Malzieu ! Cependant, la femme-oiseau me rappelle déjà la guérisseuse Madeleine de "La mécanique du cœur" avec le cœur en bois du jeune héros (je précise pour ceux qui ne l'auraient pas lu : je ne spoile rien du tout, on sait dès les premières pages que le héros n'a pas un cœur habituel !). Cependant, je ne pense pas que je me lasserai de cet auteur et j'espère que ce ne sera pas une pâle copie du précédent roman !

9. "Rencontre sous X", de Didier Van Cauwelaert.
""Le jour où j'ai rencontré Talia, on a fait l'amour devant quarante personnes. Ensuite, on est allé prendre un verre. Et on a fait connaissance..."
Elle est la star montante du X. Il est une gloire déchue du foot. A dix-neuf ans, ils ont tout connu, tout défié, tout subi. Au milieu des marchands d'esclaves qui transforment les êtres humains en produits dérivés, ils vont se reconnaître, se rendre leurs rêves, leur rire, leur dignité.
Bouleversant, violent, furieusement drôle, Didier Van Cauwelaert raconte la révolte et la renaissance de deux jeunes qui refusent l'impasse dans laquelle on veut les enfermer."
Ce ne sera pas mon premier Van Cauwelaert ! Effectivement, j'ai déjà lu "La nuit dernière au XVe siècle" et "La vie interdite". Les intrigues sont tout de même souvent complexes et originales, à côté ce roman a l'air bien plus léger à vrai dire, mais cette romance a l'air vraiment intéressante dans le sens où la relation commence d'une manière plutôt originale haha.
J'ai plutôt hâte de redécouvrir cet auteur qui a un style plutôt simple et que je n'ai pas lu depuis les mois de septembre et octobre 2013. J'espère qu'il me plaira !

10. "A Mélie, sans mélo", de Barbara Constantine.
"Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer toutes les vacances d'été chez elle. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu'elle a un problème de santé.
Elle verra ça plus tard. La priorité, c'est sa Clarinette chérie ! Mélie, le mélo, c'est pas son truc. Elle va passer l'été (le dernier ?) à fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant la Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins.
Il  y aussi... le vieux Marcel qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique, Fanette, sa mère, qui va lui trouver un beau-père ; Bello, son parrain, qui va agrandir sa bande de filleuls musiciens. Et puis, comme la vie est vraiment dingue des fois, il y a Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour...
Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas."
J'ai déjà lu "Et puis, Paulette..." de cette auteure. Cette dernière publie toujours des romans touchants, avec plusieurs intrigues attachantes, et aime visiblement représenter l'amour à tout âge (et notamment pour les retraités, haha). Ce sont des histoires douces, agréables, d'un style facile à lire, que j'apprécie bien.

C'est sur cela que je vous laisse, n'hésitez pas à me faire part de vos lectures !

Bien à vous,

Félicie.

dimanche 28 septembre 2014

Les livres que je veux ou dois lire

Pile à lire d'automne ! (1)

Bonjouuur !

Je viens aujourd'hui présenter ma pile à lire d'automne. Je sais pertinemment, à vrai dire, que je ne lirai pas tous ces livres : j'ai un rythme de lecture plutôt lent, j'aime bien prendre mon temps, en semaine je me consacre surtout à mon travail, il n'y a guère que le week-end et durant les vacances que je lis. J'ai donc décidé de sélectionner dix romans parmi les soixante-dix (plus ou moins) qui attendent d'être lus, bien qu'en étant absolument incertaine de tous les lire. Je viens vous les présenter un par un, en vous fournissant le résumé. Ceci dit, je vais faire deux articles où je présenterai chaque fois cinq ouvrages, pour ne pas que cela soit trop long, je vous présenterai sans doute la deuxième partie la semaine prochaine.

1. "Alcools", d'Apollinaire.


"En 1912, Apollinaire publie Alcools, son premier recueil, qui rassemble quinze ans de poésie. S'il est alors influencé par un symbolisme sur le déclin, il s'en démarque par d'audacieuses innovations : la ponctuation disparaît et des inventions récentes, comme l'avion ou l'automobile, font leur entrée en poésie. Mais Alcools est aussi une œuvre contrastée, où la tour Eiffel et le pont Mirabeau côtoient des champs de colchiques et des forêts légendaires, où l'agitation du progrès se mêle aux motifs consacrés de l'amour perdu et du temps qui passe. Tantôt clairs comme le son des cloches rhénanes, tantôt sombres comme les geôles de la prison de la Santé, ces poèmes ouvrent la voie à un nouveau lyrisme. Partagés entre tradition et modernité, ils reflètent la créativité bouillonnante d'une époque sur le point de basculer dans le chaos de la Grande Guerre."


Ce roman m'a été offert par Tina (dont j'ai déjà parlé dans ma présentation, merci à elle ♥) lors d'un séjour à Paris que nous avons effectué en juillet. Il est grand temps que je lise ce recueil, ce sera le premier Apollinaire que je connaîtrai ! Je pense que lorsque j'en ferai la chronique, ce serait une bonne idée de mettre les deux ou trois poèmes que j'ai préférés, j'espère que ça vous intéressera. Cela fait quelques mois que je n'ai pas lu de poésies (les dernières ont été "Les Fleurs du Mal" de Baudelaire en mai).

2. "Antigone", de Jean Anouilh.

"L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. 
Jean Anouilh."

Ça m'embarrasse un peu de lire la "reprise" avant l'original de Sophocle, mais je n'ai pas envie d'attendre et il ne sera jamais trop tard pour lire la première version. Je suis une très grande passionnée de théâtre, j'en ai joué durant six ou sept ans et j'adore toujours autant les coulisses, les scènes et les petites loges de l'étage. J'espère que cette pièce saura être à la hauteur de sa renommée ! Je pense que ce livre fera partir de ceux qui seront lus à coup sûr, d'autant qu'il est plutôt court. Si certains ou certaines l'ont lu, qu'ils n'hésitent pas à me faire part de leurs impressions, j'adore vraiment recevoir des avis sur les livres ! Dites-moi aussi si vous avez préféré l'original de Sophocle ou bien cette reprise d'Anouilh, et aussi si l'histoire reste la même dans les deux cas, si ça ne vous gêne pas !

3. "Caligula", d'Albert Camus.
"Caligula, prince relativement aimable jusque là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que "les hommes meurent et ils ne sont pas heureux". Dès lors, obsédé par la quête de l'absolu, empoisonné de mépris et d'horreur, il tente d'exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu'elle n'est pas la bonne. Il récuse l'amitié et l'amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l'entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre. Mais, en postulant que la vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout détruire sans se détruire soi-même. C'est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire d'un suicide interféré. C'est l'histoire des erreurs la plus humainement et la plus tragiquement retranscrite."

Encore du théâtre, oui... J'ai vraiment envie de me replonger dans ce genre d'écrit que j'ai toujours aimé, comme je vous l'ai dit ! Ce livre sera mon premier Camus, et m'a été vivement conseillé par un ami qui, lorsque je lui avais montré ma pile à lire, m'avait directement indiqué que Caligula faisait partie des ouvrages qu'il tenait absolument à lire, alors ça m'a donné envie haha. Ce prince a l'air d'être de ces personnages exécrables, puissants et profonds que j'adore et déteste à la fois (si vous avez lu "Les Hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë, Heathcliff correspond parfaitement à cette description haha). Encore une pièce assez courte que je pense lire à coup sûr !

4. "Un long chemin vers la liberté", de Nelson Mandela.
"Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention. Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un peuple et le devenir d'une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs et devenir un des leaders de l'ANC. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l'homme-clef pour sortir son pays, l'Afrique du Sud, de l'impasse où l'ont enfermé quarante ans d'apartheid. Document majeur sur un des grands bouleversements de la fin du XXe siècle, ce livre est aussi le témoignage d'un combat exemplaire pour la dignité humaine."
Ce livre, lui, m'a été conseillé par mon amie Mérande et je l'en remercie ! Je me sens presque obligée de lire l'autobiographie de ce très grand homme qui a si bien réussi à changer le monde. Je ne connais que les grandes lignes de la vie de Nelson Mandela, j'ose espérer que ces quelques 768 pages m'apporteront de nouvelles connaissances, haha ! C'est effectivement un énorme pavé et je n'en ai pas lu de tels depuis très longtemps, mais, en sachant que les témoignages me touchent et me fascinent toujours, je suis plutôt motivée.

5. "Carrie", de Stephen King.
"Une adolescente sans beauté, mal dans sa peau. Des camarades de classe dont elle est le souffre-douleur. Un bal de fin d'année. Un piège cruel qui fait tout basculer. Un voyage sans retour au bout de l'enfer."
Conseillé par Tina (oui je sais vous entendez beaucoup parler d'elle il va falloir s'habituer hihi), qui a vu le film et l'a bien apprécié ! Mon premier Stephen King, je ne sais pas quoi penser du résumé, même si je craigne que ce soit une basique revanche assez prévisible... Mais j'attends d'être surprise ! 
Cependant, je connais quelqu'un qui n'aime vraiment pas les romans de cet auteur à cause de sa mentalité qui, apparemment, la laisse à désirer... 
De plus, je n'ai pas vraiment l'habitude de lire des "histoires d'horreur" et je n'ai pas vu le film (ça vaut peut-être mieux ?). Cependant le thème des revanches est toujours intéressant, à mon avis, et il y a beaucoup de choses à explorer dedans. J'ai peur d'une déception pour ce roman, mais bon, il m'attire tout de même beaucoup (comme tous les ouvrages, certes, haha). J'ai vraiment hâte de pouvoir vous donner mon avis et de enfin savoir si ce livre me plaît ou non !

C'est ainsi que je vous quitte ! Vous verrez probablement la suite de cette PAL la semaine prochaine, jeudi ou dimanche je pense. Quels livres comptez-vous lire cet automne ?

Bien à vous,

Félicie

jeudi 25 septembre 2014

Chronique : MARINA.

Chronique : "Marina"

De Carlos Ruiz Zafon.


  • Auteur : Carlos Ruiz Zafon.
  • Traducteur (de l'espagnol) : François Maspero.
  • Nombre de pages : 303 (éditions Robert Laffont).
  • Maison d'édition : Robert Laffont.
  • Date de parution : Juin 1999 en VO, janvier 2011 en VF.
  • Genre : Fantastique.
  • Prix : 19,50 € chez la Fnac (grand format).
  • ISBN : 978-2221116524
Résumé :

"Dans la Barcelone des années 1980, Oscar, quinze ans, a l'habitude de fuir le pensionnat où il est interne. Au cours de l'une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina. Fascinée par l'énigme d'une tombe anonyme, Marina entraîne son jeune compagne dans un cimetière oublié de tous. Qui est la femme venant s'y recueillir ? Et que signifie le papillon noir qui surplombe la pierre tombale ? S'égarant dans les entrailles d'une terrifiante cité souterraine, s'enfonçant dans les coulisses d'un inquiétant théâtre désaffecté, Oscar et Marina réveillent les protagonistes d'une tragédie vieille de plusieurs décennies."

Mon avis :

J'avais entendu pour la première fois parler de ce roman en 2011 ou 2012, et je l'avais déjà gravé dans ma mémoire à lire plus tard. J'ai un peu honte de reconnaître l'avoir fait des années plus tard : je passais à côté d'une œuvre merveilleuse. Ce roman a été un coup de cœur, il a été le deuxième à me faire monter les larmes aux yeux, j'ai rarement autant adoré un livre.

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le cadre spatio-temporel : Barcelone, 1980, ville brumeuse enfouie sous une couche de nostalgie et remplie d'habitations désaffectées. La nostalgie est un sentiment qui revient beaucoup dans ce récit : quasiment tous les lieux évoqués en ont en eux. On découvre une Barcelone bien loin de celle que les clichés nous dictent aujourd'hui : soleil brillant au-dessus de la Sagrada Familia, touristes, plage et modernité, bien au contraire.

Les personnages sont extrêmement complexes. Je ne parle pas tant d'Oscar et de Marina qui, bien qu'exceptionnels, sont plutôt simples à cerner, mais davantage des autres, les adultes dont on ne parle pas dans le résumé : Shelley, Mihaïl Kolvenik, Eva Irinova... Ils ont cela de particulier qu'ils ont en eux une humanité finalement très évidente malgré le mal qu'ils portent en eux. Même le pire personnage est à la limite du pardonnable - il faut lire ce livre jusqu'aux dernières pages pour comprendre pourquoi. Carlos Ruiz Zafon a su se familiariser avec ses personnages mieux qu'avec des amis : on décèle le temps, la patience que l'auteur a pris pour élaborer chaque détail de la personnalité de tous les individus.

L'histoire en elle-même a une fin très inattendue, personnellement je ne m'attendais pas du tout à ça, et pourtant ce dénouement m'a énormément plu - à vrai dire j'aurais moins apprécié cette œuvre si la fin avait été autrement. Durant toutes les pages, le suspens se fait sentir, presque palpable : il y a tellement de mystères dans cette histoire, de zones d'ombres, qu'on s'attend à chaque ligne à une révélation, et je me surprenais parfois le souffle court, les yeux rivés sur ma liseuse, complètement absorbée dans ma lecture, ce qui m'arrive très rarement. Il y a de l'action tout le temps, certaines scènes font parfois un peu peur. Je déconseillerais d'ailleurs ce livre aux âmes très (très très très...) sensibles : certains détails ne sont pas très... frais. A mes yeux, c'est aussi cela qui rend ce livre exceptionnel : les mots employés ne sont pas "déguisés", quand il y a quelque chose de trash, c'est trash : cela rend l'atmosphère délicieusement dérangeante. C'est très bien écrit même si les mots employés sont très simples, d'un registre plutôt courant et parfaitement à la hauteur d'adolescents de plus de treize ans (bien sûr, si vous vous en sentez l'envie, rien ne vous empêche de le lire à douze ans, je sais que je l'aurais fait, haha, cependant, retenez bien qu'il y a beaucoup d'informations très importantes dans ce récit, qu'il faut retenir car elles ont un rôle décisif pour la suite). Le seul point (et encore j'ai dû le chercher car je n'aime pas ne faire que des éloges sur un livre) négatif que je pourrais relever serait qu'il aurait fallu un peu plus creuser la relation entre Oscar et Marina. Mais même sans cela, ce roman reste proche de la perfection.

♥♥♥♥♥
Un réel coup de cœur.

"Nous ne nous souvenons que de ce qui n'est jamais arrivé."

Les autres romans de Carlos Ruiz Zafon (que j'ai très envie de lire !) :
- La trilogie "Le Cimetière des livres oubliés" : L'Ombre du vent, Le Jeu de l'ange, Le Prisonnier du ciel.
- La trilogie "Trilogie de la brume" : Le Prince de la brume, Le Palais de minuit, Les Lumières de septembre.