dimanche 9 novembre 2014

Chronique : LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY.

Chronique : "Le portrait de Dorian Gray"

D'Oscar Wilde.


  • Auteur : Oscar Wilde.
  • Traducteurs (de l'anglais) : Edmond Jaloux et Félix Frapereau.
  • Nombre de pages : 285 (éditions Le Livre de Poche).
  • Maison d'édition : Le Livre de Poche.
  • Date de parution : 1890 (révisé en 1891).
  • Genre : Fantastique (en réalité un seul élément est fantastique dans ce livre et je le vois plutôt comme un roman réaliste, mais je suis obligée de le classer fantastique).
  • Prix : 6 euros maximum en format poche.
Résumé :
"Par la magie d'un vœu, Dorian Gray conserve la grâce et la beauté de la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s'adonne alors à toutes les expériences, s'enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés. "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais", "il faut guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme"."

Mon avis :

Mon premier Oscar Wilde, et probablement pas le dernier ! Cet auteur, que je n'avais jamais lu auparavant, m'avait toujours paru fascinant, et il l'est, il l'est réellement. Je me souviens très bien d'un chapitre entier qui relate les "lubies" de Dorian, et duquel se dégage un savoir incroyable, j'ignorais les trois quarts des choses relatées dans ces pages. La grande culture d'un être humain est toujours quelque chose qui m'impressionne. Effectivement, j'ai été longue à le lire, pratiquement un mois, mais comme je vous l'ai déjà expliqué, je manque de temps pour lire et, même si en soi je lis vite les mots, je prends du temps à lire un livre, celui-ci n'a pas été une exception.

On découvre une Londres mondaine et agitée en fin de XIXe siècle. C'est une ville vivante, les personnages que l'on rencontre sont le plus souvent issus d'une classe sociale élevée voire très élevée (exception faite pour la famille Vane). C'est un milieu absolument misogyne, le personnage principal et surtout son ami le sont beaucoup, mais cela n'a pas gâché ma lecture : je ne pouvais espérer un roman qui se passe à Londres en fin de XIXe siècle sans misogynie, cela n'aurait pas été réaliste.

Beaucoup de personnages sont franchement détestables dans ce roman, y compris le personnage principal, c'est une particularité qui ne peut pas plaire à tout le monde. Personnellement, cela ne m'a pas tellement rebutée car j'aime les double-personnalités, les manipulateurs, les personnalités intelligentes et cruelles, mais il est vrai que j'apprécie de me lier avec un personnage en particulier. Seul le personnage de Dorian Gray est réellement complexe ; mais je suppose que c'est un choix de l'auteur. Tous les autres, y compris Lord Henry, ont à mes yeux une personnalité bien définie et ne montrent pas vraiment de double-facette.

La fin est fabuleuse, dramatique, grandiose. Elle peut paraître prévisible cependant, mais n'en est pas moins belle ! Tout au long du roman, il est franchement intéressant de voir la mentalité monstrueuse de Dorian, c'est un récit assez complexe, il y a des scènes où il faut savoir se concentrer pour comprendre pourquoi Gray fait telle ou telle chose. Le langage est parfois courant, mais le plus souvent soutenu. J'aurais beaucoup de mal à conseiller un âge pour lire ce roman... Si vous vous sentez prêts à rencontrer une personnalité très complexe, à lire un langage soutenu, à changer radicalement d'époque et à supporter des faits dérangeants en cette fin de XIXe siècle, vous le lirez et le comprendrez sans doute très bien !
Au niveau des défauts, je trouve dommage que Dorian Gray soit le seul personnage réellement complexe de cette histoire, et l'histoire avec la famille Vane aurait mérité d'être bien plus approfondie à mon goût ! Cela reste cependant une très bonne lecture que je ne regrette absolument pas.

Une excellente lecture, avec ses quelques défauts.

"Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."


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