dimanche 11 janvier 2015

Chronique : LE MYSTERE PAR EXCELLENCE.

Chronique : "Le mystère par excellence"
D'Amélie Nothomb.


  • Auteur : Amélie Nothomb.
  • Nombre de pages : 39.
  • Maison d'édition : Le Club.
  • Date de parution : 1999.
  • Genre : Réaliste.
  • Prix : hors vente.


Résumé :
"Manuel, le meilleur ami de Jacques, est tombé fou amoureux d'Hélène. Jacques brûle de la rencontrer. Elle doit être tellement belle, tellement brillante cette jeune fille qui a su séduire le plus courtisé des avocats bruxellois ! Mais Hélène n'est ni jolie, ni intelligente et elle n'aime même pas Manuel. Pour Jacques, c'est le mystère par excellence."

Mon avis :
Il semblerait que ce roman/cette nouvelle soit hors vente, du moins au dos de la couverture de mon exemplaire (qui est un cadeau), il est stipulé qu'Amélie Nothomb a réalisé spécialement cet ouvrage pour les éditions du Club et que "cette nouvelle est inédite et hors commerce, exclusivement réservée aux adhérents du Club", j'ignore donc comment se la procurer...

J'adore Amélie Nothomb, j'ai lu tous ses romans ("Journal d'Hirondelle" est mon livre préféré et fait partie des rares que j'ai lus plusieurs fois !) et j'étais assez fière de recevoir en cadeau ce livre qui est donc hors commerce !

On se retrouve donc à Bruxelles, de nos jours, cette lecture n'est donc absolument pas dépaysante au niveau du cadre spatio-temporel. J'ai bien aimé cette lecture, très courte, très prenante, extrêmement facile à lire. Le thème abordé - à savoir, donc, aimer une personne exécrable - est vraiment original, je ne l'ai jamais retrouvé ailleurs ! Le sujet est traité d'une manière réellement simple, certaines réflexions profondes qu'on retrouve dans d'autres Amélie Nothomb n'y sont pas présentes, d'ailleurs, mais cela ne m'a pas dérangée.

Le personnage de Jacques est tellement adorable, c'est celui que j'ai préféré... C'est une gentillesse sans double-fond, pure, il est toujours compréhensif, agréable mais pas naïf ou sot pour autant. Les deux autres personnages sont un peu moins intéressants mais, une fois de plus, cela ne m'a absolument pas gênée.

La fin est... Surprenante dans un sens, mais pas imprévisible, ni prévisible pour autant, en fait, c'est une fin très particulière, disons qu'on a un peu l'impression qu'il n'y a pas de fin à proprement parlé. 
Le vocabulaire est très simple, et je le conseille à n'importe quel âge !

Une lecture facile et rapide, plutôt agréable.

"La seule chose que j'ai comprise dans cette étrange et banale histoire, c'est la phrase de Chardonne : "Le bonheur des autres fait pitié.""


jeudi 1 janvier 2015

Mot d'excuses + objectifs littéraires pour 2015 !

Mot d'excuses et objectifs littéraires

Bonjour, bonsoir !

Je ne sais pas vraiment comment tourner cet article pour dire vrai... Cela fait vraiment longtemps que je n'ai rien posté ici - et pas seulement par manque de temps ou de moyens, je dois le reconnaître. Je n'avais pas grand-chose à vous raconter au sujet de mes lectures : j'ai lu un recueil de poésie ("Alcools" d'Apollinaire) et j'ignorais comment tourner ma chronique pour parler de poèmes, "Caligula" d'Albert Camus mais de la même façon je ne savais pas comment en parler - cependant j'ai lu hier "Le Mystère par excellence" d'Amélie Nothomb et je devrais normalement vous écrire quelque chose dessus. J'ai du mal à tenir régulièrement ce blog, je suis forcée de le reconnaître, et j'espère pouvoir faire des progrès cette année à ce niveau-là !
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Mes objectifs littéraires pour 2015

Je voulais également vous parler de mes quelques objectifs littéraires pour 2015 ; ils sont peu nombreux, mais je pensais qu'ils auraient leur place ici, j'ai donc décider de vous en faire part !
  • 1er objectif : Lire les romans avant les films. C'est quelque chose que j'ai du mal à faire car je lis (comme vous avez pu le remarquer) pas mal de classiques qui ne sont pas adaptés au cinéma - et je vais voir des films inspirés de romans beaucoup plus contemporains (par exemple "Le Labyrinthe"), et par conséquent, j'arrive moins à apprécier la lecture de l'œuvre d'origine ; j'aimerais palier à cela.
  • 2nd objectif : Lire au moins deux livres en version originale - pour ma part ce sera l'anglais car c'est la seule langue que je suis (à peu près) capable de lire correctement si on exclut, bien entendu, le français. Je trouve cela important de faire des progrès dans des langues étrangères et la lecture est un des meilleurs moyens, pour moi, de me familiariser avec l'anglais !
  • 3e objectif : Lire plus de témoignages, car cela reste le type de récit que je préfère, qui m'émeut le plus, quand je prends le plus de plaisir à lire et qui me fait le plus réfléchir - certains m'ont poussée à de telles réflexions !
  • 4e objectif : Lire 50 livres (pourquoi ai-je l'impression que je vais regretter d'avoir écrit ça ?...), soit 4 ou 5 livres par mois, ce qui va être dur car si je lis vite, je ne lis pas souvent car, je l'avoue, je n'en ai pas toujours envie, mais je suis vraiment à la recherche d'une culture, d'un savoir, de ce genre de chose que je retrouve particulièrement dans les livres et qui me manque (et qui manque probablement à tout le monde).
  • 5e objectif : Faire dédicacer quelques-uns de mes romans d'Amélie Nothomb au salon du livre en mars ! J'y serai avec des amies qui me sont très chères et que je n'ai pas vues depuis un moment, j'ai vraiment hâte d'y être et je suis cette fois motivée à faire la queue pour Amélie Nothomb, haha !
Alors voilà, je pense avoir tout dit et n'avoir rien à ajouter... Sur ce, je vous souhaite une merveilleuse année 2015, du bonheur, de la santé et tout ce qu'il y a de meilleur, j'espère que ces douze mois vous seront enrichissants et agréables à vivre !

Bien à vous,

Félicie

vendredi 21 novembre 2014

Chronique : ANTIGONE (version de Jean Anouilh).

Chronique : "Antigone"
De Jean Anouilh.


  • Auteur : Jean Anouilh (version originale de Sophocle).
  • Nombre de pages : 123 (éditions La Table Ronde).
  • Maison d'édition : La Table Ronde.
  • Date de parution : 1944.
  • Genre : Réaliste, dramatique.
  • Prix : 5,9€ (La Fnac).
Résumé :

"L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."

Mon avis :

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu du théâtre... La dernière pièce que j'avais lu devait être "On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset, en février, cela m'a fait beaucoup de bien de revoir mes tendres didascalies haha ! C'est très facile et rapide à lire, c'est court, agréable, juste assez complexe, c'est vraiment très bien dosé à ce niveau-là je dois dire. Personnellement, j'aime lire les pièces de théâtre avec les voix des personnages dans la tête, et à partir de là, je suis complètement emportée dans ma lecture, comme si la pièce de théâtre était jouée sur une scène sous mes yeux, ça m'entraîne vraiment.

Dans cette œuvre, nous découvrons le royaume de Thèbes. La mort de l'ancien roi entraîne un combat mortel entre ses fils, Étéocle et Polynice, pour le trône. C'est donc Créon, le frère du monarque décédé, qui prend la couronne. Ce dernier ne fait construire de sépulture que pour Étéocle, Polynice ayant eu au cours de sa vie une réputation de voyou et d'agitateur. Il fiance leur jeune sœur, Antigone, à Hémon, son fils, qui l'aime sincèrement. Mais la jouvencelle ne supporte pas de savoir que son frère Polynice n'a pas de réelle tombe...

Le personnage d'Antigone est merveilleux. Elle a des paroles toujours enveloppées de douceur, même lorsqu'elle veut signifier quelque chose de dur. Cela peut la faire paraître naïve, mais elle est loin de l'être ! Elle est terriblement attachante, déterminée, têtue et profonde. Les autres personnages, quant à eux, ont tous une personnalité bien définie, comme c'est le cas souvent. Ismène la grande sœur aimante et raisonnable, Hémon l'amoureux transi, Créon le roi dur mais intelligent...

La fin est prévisible dans l'ensemble ; il y a certaines choses auxquelles on ne s'attend pas tout de même. Les paroles entre Antigone et Créon sont très puissantes, il s'en émane une véritable force qui peut réellement émouvoir ! Le langage utilisé tout au long de cette pièce est très simple à comprendre, d'un registre courant, c'est ce qui fait son charme, je trouve. Je le conseille à n'importe quel âge car il est très facile à lire et on peut toujours prendre plaisir à le lire, même si on n'analysera pas forcément les choses de la même manière.
Je n'ai aucun réel défaut à faire partager... Cette lecture m'a emballée mais n'a pas su être un coup de cœur, et j'ai très envie de lire la pièce originale de Sophocle afin de pouvoir comparer les deux versions !

Une lecture très agréable qui m'a fait beaucoup de bien.

"Si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, [...] alors je n'aime plus Hémon !"
"- C'est une enfant, Créon.
- Que voudrais-tu que je fasse pour elle ? La condamner à vivre ?"


vendredi 14 novembre 2014

Chronique : DES SOURIS ET DES HOMMES.

Chronique : "Des souris et des hommes"
De John Steinbeck.


  • Auteur : John Steinbeck.
  • Traducteur (de l'anglais) : Maurice-Edgar Coindreau.
  • Nombre de pages : 175 (éditions Folio).
  • Maison d'édition : Folio.
  • Date de parution : 1937 en VO, 1939 en VF.
  • Genre : Réaliste.
  • Prix : Environ 6€.
Résumé et extrait :
"Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux.
- Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc.
Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez.
- Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh, j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait.
Elle se débattait vigoureusement sous ses mains...
- Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins."
(le résumé varie selon les éditions il me semble, j'ai donc décidé de simplement vous montrer l'extrait au dos de mon exemplaire)

Mon avis :

J'ai lu ce roman pour les cours, c'était mon premier John Steinbeck ! A l'heure où j'écris cette chronique, l'analyse que nous faisons en cours de cette œuvre vient juste d'être commencée (la séquence que nous faisons est entièrement centrée dessus, il faudrait attendre le mois de décembre si je décidais d'attendre d'avoir étudié l'œuvre intégralement...) 
On rencontre ici George et Lennie, deux compagnons vagabondant de ranch en ranch dans la vallée de Salinas, sur la côte Ouest des États-Unis, en Californie, dans les années 30, peu après le krach boursier du jeudi noir de 1929. Étant donné que je suis rarement motivée pour lire les romans imposés en cours, j'ai lu les 75 dernières pages d'une traite, la veille de l'interro, haha...

Au tout début du roman, on découvre les deux personnages principaux : George et Lennie, donc. Ma prof de français les compare à Astérix et Obélix : Gorge est un petit homme vif, autoritaire, fluet, intelligent, Lennie est grand, gras, influençable, naïf, maladroit et idiot. Celui-ci a une personnalité encore enfantine, notamment par le fait qu'il aime caresser les choses douces. En voulant palper en toute innocence la robe d'une femme dans l'ancien ranch où ils travaillent à Weed, il a fait crié celle-ci au viol, George et Lennie ont donc dû s'en aller. Tous deux rêvent d'amasser un petit pécule afin d'acheter une ferme à eux deux et d'y élever quelques animaux, les lapins dont Lennie rêve ; un petit havre de paix juste pour eux deux.

Comme j'ai eu l'occasion de le voir en cours de français, beaucoup de personnages présents dans ce récit éprouvent de la solitude. George et Lennie sont les seuls à pouvoir compter réellement l'un sur l'autre. Ce dernier est d'ailleurs attachant malgré sa bêtise ; son caractère d'enfant y joue sans doute beaucoup. Les personnages sont simples à cerner dans l'ensemble, à part peut-être la femme de Curley, qui n'est finalement pas celle que l'on croit et dont la situation m'a attendrie.
La fin est pour le moins imprévisible, et elle est magnifique, surprenante, touchante, belle et horrible, j'étais suspendue aux lignes à ce moment. Je pense que l'auteur aurait difficilement pu mieux la tourner, elle est superbe et fait partie des plus belles fins de romans qu'il m'ait été donné de lire !
Le registre de langue utilisé est familier lors des dialogues, et courant voire soutenu dans les descriptions ; il ne faut pas oublier que les personnages sont en grande majorité des ouvriers pauvres et sans manières, qui ne connaissent pas le luxe et les mondanités.

Ce qui m'a gêné dans ce roman, c'est qu'en 175 pages, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, à vrai dire. C'est très répétitif ; apparemment c'est un choix de l'auteur mais je n'ai pas apprécié cet aspect de la lecture. On reste un peu trop centré sur les deux personnages principaux à mon goût, également !

Une bonne lecture dans l'ensemble.

"- J'aurais pu faire du cinéma, et avoir de belles toilettes... toutes ces jolies toilettes qu'elles portent. Et j'aurais pu m'asseoir dans ces grands hôtels, et on aurait tiré mon portrait. Le premier soir qu'on aurait passé les films, j'aurais pu y aller, et j'aurais parlé à la sans-fil et ça n'm'aurait pas coûté un sou, parce que j'aurais joué dans le film. Et toutes ces belles toilettes qu'elles portent. Parce que le type m'a dit que j'étais née actrice. Si je l'avais fait, tu parles que j'mènerais un autre genre de vie."