vendredi 14 novembre 2014

Chronique : DES SOURIS ET DES HOMMES.

Chronique : "Des souris et des hommes"
De John Steinbeck.


  • Auteur : John Steinbeck.
  • Traducteur (de l'anglais) : Maurice-Edgar Coindreau.
  • Nombre de pages : 175 (éditions Folio).
  • Maison d'édition : Folio.
  • Date de parution : 1937 en VO, 1939 en VF.
  • Genre : Réaliste.
  • Prix : Environ 6€.
Résumé et extrait :
"Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux.
- Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc.
Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez.
- Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh, j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait.
Elle se débattait vigoureusement sous ses mains...
- Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins."
(le résumé varie selon les éditions il me semble, j'ai donc décidé de simplement vous montrer l'extrait au dos de mon exemplaire)

Mon avis :

J'ai lu ce roman pour les cours, c'était mon premier John Steinbeck ! A l'heure où j'écris cette chronique, l'analyse que nous faisons en cours de cette œuvre vient juste d'être commencée (la séquence que nous faisons est entièrement centrée dessus, il faudrait attendre le mois de décembre si je décidais d'attendre d'avoir étudié l'œuvre intégralement...) 
On rencontre ici George et Lennie, deux compagnons vagabondant de ranch en ranch dans la vallée de Salinas, sur la côte Ouest des États-Unis, en Californie, dans les années 30, peu après le krach boursier du jeudi noir de 1929. Étant donné que je suis rarement motivée pour lire les romans imposés en cours, j'ai lu les 75 dernières pages d'une traite, la veille de l'interro, haha...

Au tout début du roman, on découvre les deux personnages principaux : George et Lennie, donc. Ma prof de français les compare à Astérix et Obélix : Gorge est un petit homme vif, autoritaire, fluet, intelligent, Lennie est grand, gras, influençable, naïf, maladroit et idiot. Celui-ci a une personnalité encore enfantine, notamment par le fait qu'il aime caresser les choses douces. En voulant palper en toute innocence la robe d'une femme dans l'ancien ranch où ils travaillent à Weed, il a fait crié celle-ci au viol, George et Lennie ont donc dû s'en aller. Tous deux rêvent d'amasser un petit pécule afin d'acheter une ferme à eux deux et d'y élever quelques animaux, les lapins dont Lennie rêve ; un petit havre de paix juste pour eux deux.

Comme j'ai eu l'occasion de le voir en cours de français, beaucoup de personnages présents dans ce récit éprouvent de la solitude. George et Lennie sont les seuls à pouvoir compter réellement l'un sur l'autre. Ce dernier est d'ailleurs attachant malgré sa bêtise ; son caractère d'enfant y joue sans doute beaucoup. Les personnages sont simples à cerner dans l'ensemble, à part peut-être la femme de Curley, qui n'est finalement pas celle que l'on croit et dont la situation m'a attendrie.
La fin est pour le moins imprévisible, et elle est magnifique, surprenante, touchante, belle et horrible, j'étais suspendue aux lignes à ce moment. Je pense que l'auteur aurait difficilement pu mieux la tourner, elle est superbe et fait partie des plus belles fins de romans qu'il m'ait été donné de lire !
Le registre de langue utilisé est familier lors des dialogues, et courant voire soutenu dans les descriptions ; il ne faut pas oublier que les personnages sont en grande majorité des ouvriers pauvres et sans manières, qui ne connaissent pas le luxe et les mondanités.

Ce qui m'a gêné dans ce roman, c'est qu'en 175 pages, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, à vrai dire. C'est très répétitif ; apparemment c'est un choix de l'auteur mais je n'ai pas apprécié cet aspect de la lecture. On reste un peu trop centré sur les deux personnages principaux à mon goût, également !

Une bonne lecture dans l'ensemble.

"- J'aurais pu faire du cinéma, et avoir de belles toilettes... toutes ces jolies toilettes qu'elles portent. Et j'aurais pu m'asseoir dans ces grands hôtels, et on aurait tiré mon portrait. Le premier soir qu'on aurait passé les films, j'aurais pu y aller, et j'aurais parlé à la sans-fil et ça n'm'aurait pas coûté un sou, parce que j'aurais joué dans le film. Et toutes ces belles toilettes qu'elles portent. Parce que le type m'a dit que j'étais née actrice. Si je l'avais fait, tu parles que j'mènerais un autre genre de vie."


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